Texte : Elisabeth de Fontenay
Musique : Olivier Dejours
Récitant : Didier Sandre
Piano : Michèle Scharapan
Création et représentations :
le 25 février 2016 à Berlin - avec l'Institut français d'Allemagne, le service culturel de l'Ambassade de France et la Bayerische Landesvertretung.
le 18 février 2016 à Munich - avec l'Institut français d'Allemagne, le musée Franz Marc et la Literaturhaus de Munich.
le 17 novembre 2014 création en co-production avec la Cité de la musique / Paris.
Elisabeth de Fontenay et Olivier Dejours se sont attachés à renouveler le mélodrame, genre lyrique qui entend mêler ou faire alterner les voix du texte et celles de la musique.
A partir des Lettres du front que le peintre allemand Franz Marc fit parvenir à sa femme entre 1914 et 1916, avant de tomber devant Verdun, ils ont mis en scène le contraste saisissant entre ce peintre qui fonda le Blaue Reiter avec Kandinsky et ce soldat, étrangement proche du Chevalier de Dürer et du Cornette Christoph Rilke en un chant "de l'amour et de la mort" à l'écoute de la terrible modernité européenne.
Mettre en présence la voix parlée et celle des instruments, est sans doute non seulement un paradoxe, mais aussi un scandale. Ce n'est pas sans danger que la voix du récitant peut s'opposer ou s'unir au piano. Ce cavalier bleu marchant à la frontière de deux mondes, de deux langues, entre la vie et la mort, semble nous annoncer des temps nouveaux dont les mystères ne nous réjouissent pas toujours. Franz Marc disait : "Je vois clairement la nouvelle musique, tout le nouveau contrepoint dans le ciel étoilé...", mais il disait aussi : "Dur est le temps où nous vivons. Dures sont nos idées. Tout doit devenir plus dur encore."